HIER
Le 15 août 1911 paraît un article dans le quotidien toulousain « La Dépêche » où l’auteur s’interroge sur la « connaissance plus rationnelle et plus réfléchie de sa propre langue », autre que le Français, et raconte que lors d’un passage à Lisbonne, il s’est imaginé être dans une Toulouse « qui serait restée une capitale, qui n’aurait pas subi dans sa langue une déchéance historique » ! Certes empreint de nostalgie, il décèle cependant une ouverture sur l’avenir :
« Notre Languedocien et notre Provençal ne sont guère plus que des baies désertées, où ne passe plus le grand commerce du monde ; mais elles ouvrent sur la grande mer des langues (…) Il faut apprendre aux enfants la facilité des passages et leur montrer par delà la barre un peu ensablée, toute l’ouverture de l’horizon. »
L’auteur ? Jean Jaurès !
L’auteur ? Jean Jaurès !
AUJOURD’HUI
La France a ratifié le 18 décembre 2006 la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles dont l’article 11 prévoit qu’ « il appartient à chaque Etat partie de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sauvegarde du patrimoine immatériel présent sur son territoire. »
LE CONSTAT
Comment interdire chez soi ce qu’on oblige à faire chez les autres ?
La France est l’un des trois derniers des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe (France, Andorre et Turquie ) à refuser de signer la Convention-cadre européenne sur les minorités nationales et par voie de conséquence refuser de signer la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
La France est l’un des trois derniers des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe (France, Andorre et Turquie ) à refuser de signer la Convention-cadre européenne sur les minorités nationales et par voie de conséquence refuser de signer la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.
EN LOIRE ATLANTIQUE
Nous vivons sur un territoire breton historique, administrativement coupé de ses racines depuis juin 1941, par un décret de Vichy.
En décembre 2004, le rapport de la Direction de la Culture, sous la signature du président Le Drian (Région Bretagne) établit un diagnostic très clair : « Le pluralisme linguistique de la Bretagne, est ancien et constitutif de son identité » ; en novembre 2006, le président Mareschal déclare :
« Sans attendre une décision nationale, la majorité départementale a engagé plusieurs actions en direction de la Bretagne. »
En décembre 2004, le rapport de la Direction de la Culture, sous la signature du président Le Drian (Région Bretagne) établit un diagnostic très clair : « Le pluralisme linguistique de la Bretagne, est ancien et constitutif de son identité » ; en novembre 2006, le président Mareschal déclare :
« Sans attendre une décision nationale, la majorité départementale a engagé plusieurs actions en direction de la Bretagne. »
L’ENGAGEMENT
En 2008, si je suis élue, je m’engage, en accord avec la majorité départementale, à promouvoir toute action propice à la reconnaissance des cultures et des langues dites « régionales », et à interpeller les parlementaires afin qu’ils interviennent à l’Assemblée Nationale pour que la France signe la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, dont les nôtres : le Breton et le Gallo.
1 commentaire:
"Bravo Adeline, le texte de Jean Jaurès et le commentaire vont ravir ceux qui luttent pour plus de reconnaissance des langues minoritaires. Continuez!"
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