Edito d'Alain Gralepois

Mars 2008 : retrouver ensemble le sens de l'intérêt collectif

Nous voilà à une poignée de semaines du 1er tour des municipales et cantonales. Les premières élections depuis la présidentielle. Sarkozy a dit qu'il voulait en faire un test électoral, chiche ! Prenons-le au mot car la gauche en France, et en particulier en Loire-Atlantique, peut encore donner du fil à retordre à cette droite arrogante. Ses dirigeants n'ont de cesse de stigmatiser la gauche, mai 68 et le PS : nous serions à les entendre responsables de tous les maux de la France.

La dette publique ? La faute aux 35 heures ! Le chômage qui ne baisse plus depuis 2002 ? La faute aux 35 heures ! La croissance en berne ? La faute aux 35 heures encore ! Cela en serait risible s'il ne s'agissait du destin d'un pays et de ses 63 millions d'habitants. La droite et Sarkozy sont au pouvoir depuis presque six ans et ces mauvais résultats sont leur bilan. Qu'ils l'assument !

Pendant ce temps, les élus socialistes, avec tous leurs alliés de gauche, travaillent dans leurs communes, leurs villes, leurs départements et dans les régions. Chez nous, les faits sont là. Ils sont indiscutables : Nantes-Métropole comme Saint-Nazaire, pour ne prendre que ces deux exemples, sont des pôles attractifs, où l'emploi progresse, l'économie se développe et où la vie culturelle est facteur de bien vivre. La Région des Pays de la Loire vient de voter son budget 2008 avec comme priorités l'emploi et le pouvoir d'achat. Le département a, depuis quatre ans, montré que l'on peut concilier le développement des territoires avec une politique solidaire.

Oui, nous avons des raisons d'être fiers de nos bilans et confiants envers les projets que nous allons porter lors de la campagne qui s'ouvre. Nous restons plus que jamais des militant(e)s et des élu(e)s au service d'un idéal humaniste et progressiste malmené par la droite depuis des années. Considérons nous comme les indispensables remparts locaux à la politique ultralibérale du gouvernement. Les 9 et 16 mars, grâce aux accords passés avec nos partenaires de gauche, nous partirons unis à la bataille. Partout, il s'agira de convaincre par notre mobilisation nos concitoyens du bienfait de nos politiques.

En ces temps de débauchages politiques qui brouillent les repères démo­cratiques, il est urgent d'expliquer aux électeurs qu'il y a toujours une gauche et une droite, et que sur le terrain, ce n'est pas la même politique. Enfin, les Français attendent de nous, un PS uni, rassemblé et parlant non pas d'une seule voix mais d'une même voix avec le même discours. Il est grand temps d'arrêter la cacophonie et de replacer l'intérêt collectif au coeur de notre engagement. Nous aurons bien le temps, après les élections, de reprendre le débat nécessaire et travailler pour construire un corps de propositions répondant aux attentes sociales des Français et aux défis de demain. Si nous sommes, et je le crois, capables d'être ras­semblés, d'être une force de propositions, d'être utiles pour les Français, alors oui commencera peut-être, pour la gauche et le PS, le temps de la reconquête.

Alain GRALEPOIS, Premier Secrétaire fédéral

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